
Edition et année : Gallimards, 1999 et 2001
Nombre de pages : 303
A propos du livre : Roman inspiré de faits réels
Résumé
1985, la guerre civile fait rage en Ethiopie. Un groupe humanitaire français débarque à Asmara, l'ancienne capitale coloniale italienne et aujourd'hui capitale de l'Erythrée, afin d'y fonder une mission. Le lieu choisi est Rama, proche d'Asmara. Cependant la famine reste invisible. En effet Asmara est hors des zones de conflits et de misère. Alors que la mission se construit et s'établit, on entend la rumeur de l'arrivée prochaine de huit milles affamés, poussés dans cette région par le gouvernement, et, à Rama se construit en même temps un aéroport, visant à déporter ces gens dans des régions désertiques. Tout s'explique, la mission humanitaire ne sert que d'appât et d'alibi aux projets de déportations du gouvernement éthiopien, des projets visant à servir un cynique plan de rééquilibrage démographique.
Hilarion Grigorian, Arménien d'Erythrée et marchand d'armes, né avec le siècle comme il le dit si bien, se fait jour après jour, le narrateur cocasse de cette mission humanitaire avec ses querelles internes, ses passions intimes et tous les obstacles nés des manipulations politiques opérées par le gouvernement. Les humanitaires, jeunes aventuriers européens en manque d'idéologies qui ont perdu les causes traditionnelles de l'engagement et les recherchant du côté de l'humanitaire, sont mis en scène de l'intérieur par le journal intime que tient Hilarion, nous révélant leurs destins individuels, leurs amours, leurs faiblesses et les dilemmes profonds de leur action.
Mon avis
Quand j'ai acheté ce livre, je ne m'attendais pas trop à ce genre d'histoire. Mais je l'ai tout de même trouvé très intéressant et original. J'ai pris pas mal de plaisir à le lire, même si je n'ai pas compris toutes les astuces du gouvernement. J'ai trouvé que ça manquait un peu d'observation sur le moment présent. J'aurais bien voulu que le nattateur aille à l'intérieur de la mission et raconte ce qu'il voit, ce qui se dit et se vit. Mais en fait, c'est surtout des faits qui lui sont rapportés et il notre dans son journal ce qu'on lui raconte. Et dans le fond, on ne voit pas tellement le développement de l'oeuvre humanitaire de l'intérieur, mais de l'extérieur. J'ai trouvé celà un peu dommage. La toute fin du livre était un peu prévisible. La mission a échouée et tout le monde repart chez lui...J'ai tout de même eu plaisir à lire ce livre. Un sujet et une mise en situation qu'on ne voit pas partout. Un bon petit livre en somme.