
Auteur : Lucien Bodard
Edition et année : Grasset digital, 1991
Nombre de pages : 381
A propos du livre : roman
Résumé
Le 9 septembre 1976, Mao meurt sans avoir prononcé les quelques mots qui auraient fait de sa femme la nouvelle Impératrice rouge. Et madame Mao, hâtivement, maladroitement, tente un coup d'Etat. Un mois plus tard, elle est arrêtée. Ainsi s'achève une des plus folles "carrières" du siècle. Ainsi commence le nouveau roman de Lucien Bodard, dans l'ambition féroce et l'hystérie. C'est la plus extravagante des histoires, l'ascension d'une fille de rien, née dans le ruisseau ou presque, qui devient actrice dans Shanghaï la fabuleuse et qui force son chemin jusqu'au futur maître de la Chine. Les armes de la future Madame Mao ? Sa rage de survivre, son exceptionnelle qualité de méchanceté, et puis son mépris des hommes qu'elle domine par le sexe. Elle n'en respecte qu'un, Kang Sheng qui la protégea quand elle était enfant, Kang Sheng l'espion, le futur chef des services secrets de la Chine rouge. La rencontre de ces deux êtres, leur complicité... Tout est là. Bodard montre une Chine convulsive, déchirée, encore endormie dans le Moyen Age, mais déjà folle de modernité mal assimilée sous la botte des Blancs ivres de mercantilisme. Et surtout, il raconte à sa manière fourmillante la saga du parti communiste chinois, les combats contre les Nationalistes de Tchang Ka Chek, la clandestinité, les complots, les trahisons, la Longue Marche. C'est la plus formidable épopée du XXe siècle.
Mon avis
Je viens de terminer ce livre et je pousse un grand : ouf. Non pas que l'histoire n'est pas intéressante, mais l'écriture est minuscule, sans beaucoup de chapitres de ni paragraphes et le style d'écriture est un peu taillé dans le vif, au couteau. On y décrit tout comme c'est, en brut, pure, dur, mais il n'y a pas de finesse ni de délicatesse et j'avoue que ce style m'a beaucoup fatigué, m'a pris du temps. Finalement j'avais hâte de terminer ce livre pour passer à autre chose, quelque chose de léger et vite lu. A voir...
Les personnages aussi sont taillés brut, on ne s'attache pas vraiment à eux, même si on a envie de savoir ce qu'ils vont faire et devenir.
Grue des Nuages - l'héroïne (devenue ensuite Pomme Bleue) est tour à tour victime ou boureau. Victime de par les tristes sorts qui lui tombent dessus, boureau quand elle se sert des hommes pour arriver à ses fins. Des fois on a pitié d'elle, parfois elle nous agace au plus haut point. Elle se débat dans la vie, lutte, profite, trompe...on a du mal a la cerner. Elle avance d'un pas, elle recule de l'autre, et elle est dans le fond toujours soumise, prisonnière des gens ou de son destin.
Kang Sheng, quand a lui est pervers, retors, manipulateur, mais protecteur envers Grue des Nuages. Il apparait juste quand il faut, comme il faut et manipule les gens quand il le doit.
Tout cela tourne autour de la Chine communiste de Mao, les histoires du Komintang et de Chou En-Laï, la révolution culturelle, bref, la politique du pays où vont évoluer les personnages principaux autour de ces évènements.
Au final, je ressors assez mitigée de cette lecture. Peut-être des paragraphes plus présents, des chapitres moins longs, des phrases plus coulantes, taillées moins grossièrement m'auraient fait apprécié plus facilement cette lecture car c'est le genre d'histoire que j'aime beaucoup habituellement.
Autre bémol encore : On nous dit dans le résumé que Grue des Nuages serait la nouvelle Mme Mao. J'aurais bien voulu la voir encore quelques temps après être devenue cette Mme Mao. Là, le livre s'arrête à leur premier regard, sans plus. Fin Bizarre donc...Le long chemin de Pomme Bleue, sa vie, ses déboires, pour arriver à la conclusion suprême mais non, à ce moment là, c'est : Fin, vous êtes arrivés.
Mitigée donc.....dommage.
Livre lu en : ~ 2 semaines